Tout le monde sourit sur les photos de banques d’images ou sur les publicités des grands panneaux d’affichages, mais le parisien fait la gueule. Que ce soit dans un métro bondé, sur un périph bouché ou encore dans une queue, bloqué, il grimace, s'énerve et s’emporte facilement. Drôle de constat dans une société où le bonheur est omniprésent, dans un monde de sourires Colgate et de pensée positive.
"Le bonheur n'existe que pour plaire, je le veux
Enfin, je commence à douter d'en avoir vraiment rêvé
Est-ce une envie ? Parfois, j'me sens obligée
Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux"
– Angèle & Roméo Elvis, Tout oublier -
"La recherche montre que le corps sécrète d’importantes quantités de dopamine dès lors que le cerveau s’attend à une récompense."
– Nir Eyal, Hooked -
"Lorsque nous sortons notre téléphone, nous jouons à une machine à sous pour voir les notifications que nous avons reçues."
– Tristan Harris, ex-employé de Google -
"Le bonheur est désormais la norme, et l’individu heureux, l’archétype de la normalité"
– Eva Illouz et Edgar Cabanas, Happycratie -
En 1656 est créé l’hôpital général, où on y enferme tous les pauvres, fous, déviants… qui sont exclus de la société à travers le grand enfermement. Michel Foucault développe une Histoire de la folie à l’âge classique et fait scandale lorsqu’il publie sa thèse de doctorat en 1961. Normaliser, standardiser, le fou n’a plus sa place dans le monde moderne. Et ultérieurement, la psychiatrie et la psychanalyse feront du fou un objet d’étude et la raison créera son emprise sur la folie.
"Jamais la psychologie ne pourra dire sur la folie la vérité, puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie."
– Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique -
"Le low cost produit un homme nouveau, un homme naïf, égaré et soumis."
– Alexandre Friederich, Easyjet -
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