Emmanuel Macron a profité des dernières semaines pour lire au Fort de Brégançon et pour peaufiner sa fameuse lettre aux Français qui ouvre les hostilités du débat national. Une occasion pour se pencher sur le rapport qu’entretiennent nos présidents à la lecture et à l’écriture.
Tous les hommes et femmes politiques de premier rang ont écrit, écrivent ou écriront. Le moment de l’écriture est un rituel dans la carrière politique. Un passage quasi-obligé pendant lequel on prend de la hauteur dans la perspective d’une campagne présidentielle, on règle ses comptes, ou bien on prend du recul pour une réflexion intro/rétrospective. Aujourd’hui les personnalités politiques écrivent de plus en plus alors qu’elles reconnaissent ouvertement moins lire qu’auparavant. A ce paradoxe s’ajoute un autre. Alors qu’au travers des enquêtes d’opinion, les Français se disent de plus en plus déçus par leurs représentants, ils s’arrachent leurs productions littéraires, plus nombreuses mais de moins bonne facture. Il y a donc un double mouvement d’inflation et de dégradation.
“Les hommes politiques qui n'ont pas de pensée conceptuelle ne m'intéressent pas ! ”
– Edgar Faure -
“En Amérique, le président jure sur la Bible, en France il pose devant la bibliothèque.”
— Michel Crépu —
“Le véhicule de la pensée, c’est l’écriture et la lecture. ”
– Valéry Giscard d’Estaing -
“On lisait beaucoup dans la famille, et le jeune François aura à sa disposition une bibliothèque, où Barrès voisinait avec Balzac, Chateaubriand, Lamartine et d’autres moins glorieux, René Bazin en tête.”
– Michel Winock -
“A Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, toutes les publications de la presse communiste sont rigoureusement interdites. François prend le risque de lire Pif le chien sous le manteau.”
– Serge Raffy -
“Quand on oublie de lire, on se trompe. On perd le rapport au sens, à l’intemporel.”
– Emmanuel Macron -
si nous pouvons nous permettre d'exister,
ce ne sera que grâce à nos lecteurs.
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